Un air qui se dégrade en milieu urbain : les villes les plus pauvres sont les plus touchées.

Un communiqué de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a été publié le 12 mai dernier, alertant la population d’une hausse des niveaux de pollution atmosphérique dans un grand nombre de villes. Les villes les plus touchées compteraient parmi les plus pauvres du monde.

Selon l’OMS, « plus de 80% des gens vivant dans des zones urbaines où la pollution atmosphérique est surveillée sont exposés à des niveaux de qualité de l’air ne respectant pas les limites fixées par l’OMS ». L’Organisation souligne, par ailleurs, que les hausses les plus significatives concernent principalement les pays à revenus faibles. En effet, entre 2008 et 2013, les niveaux annuels moyens de pollution atmosphérique ont dépassé entre 5 et 10 fois les limites fixées par l’OMS dans des pays à revenus faibles ou intermédiaires. A l’inverse, les niveaux de pollution les plus faibles ont été constatés dans les pays à revenu élevé.

Les conséquences de cette mauvaise qualité de l’air sont pourtant loin d’être négligeables : plus de 3 millions décès prématurés sont causés, chaque année dans le monde, par la pollution de l’air ambiant aux particules fines. Les lignes directrices de l’OMS ont par ailleurs signalé qu’une baisse de la pollution par les poussières fines PM10 de 70 à 20 microgrammes par mètre cube pourrait diminuer le nombre de décès liés à la mauvaise qualité de l’air d’environ 15%.
Pour faire face à ce risque environnemental et sanitaire, les villes et les décideurs nationaux ont donc un rôle primordial à jouer. Ils doivent ainsi surveiller la qualité de leur air, continuer à sensibiliser la population mais aussi et surtout intervenir en mettant en place des actions efficaces. Les champs d’actions possibles sur ce sujet sont nombreux : politiques de transport, production d’énergie, gestion des déchets…

Lors de l’assemblée mondiale de la Santé, du 23 au 28 mai 2016, une feuille de route pour une action mondiale renforcée est débattue par les Etats Membres, afin de faire face à cette dégradation importante de la qualité de l’air et aux effets néfastes qui lui sont liés.

Plus d’informations : http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2016/air-pollution-rising/fr/


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