Publication du rapport national 2018 de surveillance des pollens et des moisissures dans l’air ambiant
À l’occasion de la journée française de l’allergie ce 19 mars 2019, les organismes de surveillance des pollens et moisissures dans l’air ambiant, l’Association des Pollinariums Sentinelles de France, la Fédération Atmo France (regroupant les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’air) et le Réseau National de Surveillance Aérobiologique, publient le rapport de surveillance des pollens et des moisissures dans l’air ambiant en 2018.
1 personne sur 4 souffre d’allergie respiratoire.
Suivant les régions et la météo, les saisons d’émissions des facteurs allergisants (pollens ou moisissures) ne sont pas les mêmes. Depuis 2016, une coordination nationale d’observation a été mise en place avec comme objectifs la détection des pollens et moisissures, la diffusion d’informations de sensibilisation et d’alertes auprès du grand public et des professionnels de santé et la publication d’un rapport annuel en collaboration avec le Ministère des Solidarités et de la Santé (Direction Générale de la Santé) et le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire (Direction Générale de l’Énergie et du Climat) afin de favoriser la prise en compte de ces risques et en réduire les effets.
Le rapport 2018
En plus des bons gestes à adopter et des focus sur les espèces les plus allergisantes en 2018, cette nouvelle édition présente le bilan en chiffres de la surveillance effectuée (nombre de bulletins d’alerte, nombre de visites sur les sites internet des acteurs…), une nouvelle carte représentant les villes et régions surveillées et le calendrier des évènements en lien avec la thématique.
En cette année 2018, le dispositif de surveillance des pollens comprend 16 pollinariums sentinelles® dans la moitié ouest de la France, 13 jardins d’observation des pollens déployés en France métropolitaine et 86 capteurs actifs qui couvrent un peu plus de 63%* de la population, soit plus de 42 millions de personnes. Le dispositif de surveillance des spores de moisissures comprend 17 capteurs.
En 2018, l’exposition aux pollens d’ambroisie, cyprès et graminées reste constante tandis que l’exposition aux pollens de bouleau a été, au mois d’avril, la plus forte de ces dix dernières années.
Pour ce qui est des moisissures, bien que les températures humides du printemps aient favorisé leur apparition précoce, la sécheresse de l’été en a limité la prolifération et dispersion.
Le dispositif de surveillance des pollens et des moisissures
La surveillance est régie par l’arrêté du 5 août 2016, qui définit les organismes chargés de coordonner la surveillance des pollens et des moisissures de l’air ambiant, que sont l’Association des Pollinariums Sentinelles de France, la Fédération Atmo France (le réseau des Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air) et le Réseau National de Surveillance Aérobiologique.
Ces organismes rassemblent et analysent l’ensemble des données métrologiques et météorologiques, de surveillance clinique et phénologique associées. Ils assurent la diffusion des résultats de cette surveillance sur leur site internet, auprès du public et des professionnels de santé en vue de prévenir les risques pour la santé liés aux pollens et moisissures de l’air ambiant, et d’adapter la prise en charge des personnes sensibles.
Perspectives en Outre Mer
L’analyse des différents calendriers sporo-polliniques et de la littérature scientifique disponibles met en évidence des variations qualitatives et quantitatives des pollens et des moisissures, en lien avec les facteurs géographiques et/ou climatiques. Aucun dispositif pérenne de mesure des pollens et des moisissures n’est actuellement mis en place dans les territoires ultramarins français.
Le caractère ponctuel et très localisé des différentes études recensées sur les territoires d’outre-mer ne permet donc pas de dresser un inventaire précis des espèces tant sur les plans qualitatif et quantitatif, ni de proposer une hiérarchisation des pollens et moisissures les plus préoccupants en terme sanitaire. Ces données ne permettent pas non plus d’évaluer précisément l’exposition des populations à ces agents aérobiologiques. La surveillance des pollens et moisissures en outre-mer est intégrée dans le Plan national santé environnement PNSE 3.
En Martinique, la surveillance aéro pollinique et fongique est inscrite dans le Plan Régional Santé Environnement 3 (action 1.6) et devrait se mettre en place sur 2019-2021.
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Source : ATMO France