Depuis le 10 octobre 2017, l’INERIS [1], dans le cadre de ses travaux pour le Laboratoire Central de la Surveillance de la Qualité de l’Air (LCSQA) a engagé en partenariat avec Madininair, une étude de caractérisation chimique des particules fines. Cette étude vise à mieux comprendre les dépassements des normes sanitaires et environnementales enregistrés pour les particules fines PM10 au cours des dernières années en zone Caraïbe, et en particulier en Martinique.

Les principaux objectifs de cette étude sont donc de déterminer la composition chimique des particules mesurées sur le territoire, de déterminer la part des poussières désertiques dans les dépassements de normes et ainsi de quantifier la contribution des sources anthropiques.

Pour ce faire, pendant un an, des campagnes de prélèvements et d’analyses chimiques de particules seront mises en œuvre sur plusieurs sites de Martinique. Près de 400 filtres devraient être recueillis sur 6 sites différents, dont un site éloigné de toute source anthropique au François et un site à proximité automobile à Fort de France.

Différents types de filtres seront utilisés en fonction de l’analyse effectuée : analyse des métaux, analyse des ions et analyse de la fraction carbonée (carbone suie : EC, carbone organique : OC). Ces différentes analyses permettront de définir les espèces chimiques majeures au sein de la matière particulaire : poussières minérales, sels marins, aérosols carbonés (émis par le trafic automobile ou par des combustions de biomasse…), etc.

Cette année d’étude devrait donc permettre d’améliorer les connaissances des particules fines en Martinique. Ces résultats pourront par la suite être utilisés pour mieux estimer l’impact sanitaire des épisodes de pollution particulaire, pour mieux orienter les actions en faveur de la qualité de l’air en Martinique mais également pour améliorer les outils de prévision de la qualité de l’air dans la zone Caraïbes.