Deux études pour mieux comprendre la qualité de l’air à Saint-Pierre et au Carbet

Dans le cadre du programme d’actions AIR porté par CAP NORD, deux études complémentaires sont en cours à Saint-Pierre et dans la commune voisine du Carbet, situées dans le Nord Caraïbe de la Martinique. Ces campagnes visent à améliorer la connaissance de la pollution atmosphérique sur ces territoires traversés par la RN2, un axe routier fortement exposé au trafic, notamment de poids lourds en lien avec l’activité des carrières.

Une unité mobile de surveillance au cœur de Saint-Pierre
Jusqu’à début mai, une unité mobile de surveillance est installée dans le bourg de Saint-Pierre, directement le long de la RN2. Ce laboratoire itinérant, équipé de capteurs et d’analyseurs de haute précision, permet de mesurer en continu les concentrations de plusieurs polluants atmosphériques pendant toute la durée de l’étude.

Deux types de polluants sont suivis :

  • Les particules fines (PM10 et PM2.5) : issues notamment des gaz d’échappement, de l’usure des freins et pneus, mais aussi des poussières remises en suspension par le transport de matériaux.
  • Le dioxyde d’azote (NO₂) : un gaz irritant principalement émis par les véhicules à moteur, notamment les véhicules diesel.

Les concentrations mesurées seront comparées aux normes environnementales en vigueur. Cette campagne vise à évaluer l’impact du trafic routier sur la qualité de l’air dans le centre de Saint-Pierre.

Une étude de spatialisation du dioxyde d’azote à Saint-Pierre et au Carbet

En parallèle, une seconde étude est menée à Saint-Pierre et au Carbet, afin de cartographier les concentrations de dioxyde d’azote (NO₂) sur l’ensemble du territoire.

Cette étude repose sur la méthode des prélèvements passifs : des tubes de mesure, ne nécessitant pas d’alimentation électrique, sont installés sur près de 150 points répartis entre les deux communes, avec une densité renforcée le long de la RN2.

Quatre campagnes de prélèvement sont programmées entre le 7 avril et le 2 juin 2025. Cette approche permettra d’obtenir une moyenne représentative des concentrations annuelles. Les résultats permettront de spatialiser précisément la pollution et d’identifier les zones les plus exposées, en vue d’adapter les politiques locales de santé et d’aménagement.

Des données pour guider l’action locale
Ces deux études, réalisées avec le soutien de CAP Nord, fourniront des informations précieuses pour les décideurs locaux. Elles viendront nourrir la réflexion sur l’aménagement du territoire, la gestion du trafic routier, et les mesures de protection des populations face à la pollution de l’air.

🔎 Le saviez-vous ?
Le dioxyde d’azote (NO₂) peut provoquer des inflammations des voies respiratoires, aggraver l’asthme et favoriser les infections pulmonaires.
Les particules fines (PM10 et PM2.5) peuvent pénétrer jusqu’aux alvéoles pulmonaires, voire dans la circulation sanguine, avec des effets reconnus sur la santé cardiovasculaire et respiratoire.


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