Dioxyde de soufre (SO2)
• Origines :
Ce gaz est émis lors de la combustion des matières fossiles (charbon, fuel, gazole).
Les sources principales sont les centrales thermiques, les grosses installations de combustion industrielles et les unités de chauffage individuel et collectif. La part des transports (diesel) baisse avec la suppression progressive du soufre dans les carburants. Depuis une quinzaine d’années, les émissions d’origine industrielle de SO2 sont en forte baisse, du fait des mesures techniques et règlementaires qui ont été prises, de la diminution de la consommation des fiouls et charbons fortement soufrés et de l’importance prise par l’énergie nucléaire.
• Effets :
SUR LA SANTÉ
Le SO2 est un irritant des muqueuses, de la peau et des voies respiratoires supérieures (toux, gêne respiratoire). Il agit en synergie avec d’autres substances, notamment avec les fines particules. Comme tous les polluants, ses effets sont amplifiés par le tabagisme.
SUR L’ENVIRONNEMENT
Le SO2 se transforme en acide sulfurique au contact de l’humidité de l’air et participe au phénomène des pluies acides. Il contribue également à la dégradation de la pierre et des matériaux de nombreux monuments.
• Méthodes de mesure :
La mesure est effectuée en continu à l’aide d’analyseurs par fluorescence UV.
Principe :
Une lampe à vapeur zinc très énergétique excite les molécules de SO2 situées dans la cuve de mesure. Ces molécules se désactivent suivant un procédé radiatif avec émission d’un rayonnement électromagnétique. La mesure à 90° de cette émission est proportionnelle à la concentration en SO2 contenue dans la cuve. Un système à membrane sélective élimine l’influence des hydrocarbures sur la mesure.
Des mesures par tubes passifs analysés par dosage colorimétrique en laboratoire peuvent aussi être réalisées.
• Valeurs réglementaires :
Objectif de qualité : 50 μg/m3 en moyenne annuelle civile
Seuil de recommandation et d’information : 300 μg/m3 en moyenne horaire
Seuil d’alerte : 500 μg/m3 en moyenne horaire dépassé pendant 3 heures consécutives
Valeurs limites pour la protection de la santé humaine : 350 μg/m3 en moyenne horaire à ne pas dépasser plus de 24 heures par an ; 125 μg/m3 en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 3 jours par an
Niveau critique pour la protection de la végétation : 20 μg/m3 en moyenne annuelle