Résultats de l’évaluation 2010 de la qualité de l’air de Sainte-Luce
Madininair, dans son programme de surveillance de la qualité de l’air, a prévu que chaque commune du territoire de la Martinique fasse l’objet d’une évaluation afin de disposer d’une cartographie complète à terme, notamment sur un polluant tel que le NO2, issu des sources automobiles.
L’étude d’évaluation de la qualité de l’air dans la commune de Sainte-Luce s’est déroulée en deux temps :
– La mise en place du camion laboratoire de Madininair dans le bourg de Sainte-Luce, à proximité de la RN5, du 28/09/10 au 12/10/10. Cette étude a permis d’établir une représentation temporelle de l’évolution horaire et journalière des concentrations en NO2, SO2 et PM10.
– Une évaluation spatiale de la pollution automobile, par la pose de tubes passifs NO2, principal polluant automobile, sur la commune de Sainte-Luce de mai à juillet 2010.
Polluant par polluant, cette évaluation a permis de vérifier le respect des normes environnementales.
Premièrement, lors de l’étude par camion laboratoire, la concentration moyenne en SO2, polluant industriel, respecte les normes environnementales.
Deuxièmement, la concentration moyenne en NO2 et les maxima horaires et journaliers en proximité de trafic sont du même ordre de grandeur que les stations fixes urbaines situées dans l’agglomération foyalaise. Ces concentrations moyennes en NO2 respectent toutefois les normes environnementales.
De même, les concentrations moyennes et les maxima en PM10 respectent la valeur limite pour la protection de la santé annuelle et journalière.
Toutefois, sur ce site de mesure, les vents dominants proviennent du Sud, c’est-à-dire de la mer. Le camion laboratoire n’est donc pas situé sous les vents dominants de la RN5. En ce plaçant de l’autre côté de la RN5, les concentrations pourraient donc être plus élevées.
En effet, l’étude de dispersion de la pollution automobile par tubes passifs NO2 montre que les concentrations les plus élevées sont mesurées sur la RN5, axe principal qui relie les communes du sud à Fort-de-France et que dès que l’on s’éloigne de cet axe, les concentrations diminuent rapidement. Lors de cette étude, la valeur limite pour la protection de la santé est respectée sur tous les points de mesure (voir cartographie).
Cette étude pourrait ainsi être renouvelée dans les années à venir, dans le but d’observer l’évolution des concentrations en polluants automobiles. Le camion laboratoire pourra ainsi être placé dans l’axe des vents dominants de la RN5 afin d’être plus représentatif de la circulation automobile de la commune.
Photo : carte de dispersion de la pollution automobile réalisée par l’analyse des tubes passifs NO2