Test du prélèvement actif des BTX en climat tropical
Depuis 2007, selon la directive cadre européenne 96/62/CE et les directives filles 99/30/CE et 00/69/CE, et selon la nouvelle directive européenne 2008/50/CE, Madininair réalise l’évaluation préliminaire des BTX (Benzène, Toluène et Xylène) dans la zone urbaine de la Martinique.
Suite à cette étude préliminaire de 3 ans, force est de constater que les quantités de benzène dans l’air, notamment à proximité du trafic dense de la Rocade de Fort-de-France, dépassent le seuil d’évaluation inférieur de 2µg/m3, obligeant à la pérennisation d’une mesure fixe par méthode de référence.
La méthode passive, utilisée pour cette évaluation, est une méthode estimative reconnue mais non considérée comme méthode de référence par la directive européenne. Deux méthodes sont référencées : la méthode par prélèvement actif et la méthode par analyseur en continu. L’analyseur en continu requiert un entretien technique contraignant et un coût de maintenance élevé. La méthode par prélèvement actif, plus simple d’utilisation et moins coûteuse, permet l’adsorption des polluants sur un charbon actif, par pompage d’air.
La difficulté technique d’analyse du benzène par méthode active sur des climats humides a conduit en 2010 Madininair, en partenariat avec l’Ecole des Mines de Douai (EMD), à servir de plateforme d’essai pour tester la faisabilité d’un prélèvement actif sous notre climat chaud et humide. Deux appareils ont été placés en parallèle : un préleveur actif avec un sécheur, permettant de sécher l’air en amont du prélèvement, et un préleveur actif sans sécheur. En fin d’année 2010, les résultats ont conclu à une différence des quantités de benzène dans l’air en utilisant l’une ou l’autre méthode.
En 2011, avec l’objectif de valider la méthode, Madininair accueille une nouvelle étude de l’EMD. Les quantités de benzène dans l’air mesurées par les deux préleveurs actifs sont ainsi comparées aux concentrations mesurées par un appareil de mesure en continu des BTX et par la méthode passive, utilisés actuellement par Madininair.
Les résultats de cette étude sont attendus dans le courant de l’année 2012, visant à définir le procédé à utiliser pour la pérennisation de la mesure.